Unis Contre l'Extrême Droite

Unis Contre l'Extrême Droite

Les villes Fn mériteraient le triple zéro!

En réponse aux rumeurs qui trainent sur le net comme quoi ces villes auraient mérité "le triple A"...

 

contre lepen.jpg

 

http://mediatheque.territoires-memoire.be/doc_num.php?explnum_id=11

 

 
 
 
 
 
Livre noir des villes FN
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1
Le livre noir des villes à gestion FN
Rapport du Comité National de Vigilance contre l'extrême droite
Rencontres avec des associations et des collectifs des villes à gestion FN
Orange
-
Vitrolles
-
Marignane
-
Toulon
-
Nice
26
-
29 novembre 1997
Sommaire
:
Déclaration constitutive du Comité national de vigilance contre l'extrême droite
Liste des organisations membres et observateurs du comité national de vigilance
Note de présentation du rapport
Rencontres à Orange
Rencontres à Vitrolles
Rencontres à M
arignane
Rencontres à Toulon
Rencontres à Nice
Synthèse des constats et des besoins
Liste des comités locaux recensés
Source :
http://www.alyon.org/&co/FN/LivreNoir/index.html
Livre noir des villes FN
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2
Déclaration constitutive du Comité national de vigilance contre l'extrême dr
oite
Déclaration commune
PRGIPSIMDCIPC/Verts
26 septembre 1996
Depuis de nombreuse années, l'extrême droite distille dans notre pays un discours raciste et xénophobe qui
par un effet de banalisation tente de se répandre au sein de la population, avivan
t les tensions sociales,
créant des sentiments de haine poussant à la violence.
La lutte contre le racisme, la xénophobie et l'extrême droite constitue avant tout un combat politique.
Il s'agit donc d'une priorité pour les formations de gauche et les éc
ologistes.
Le premier moyen de lutter contre l'extrême droite est d'assécher le terreau dans lequel elle prospère.Il est
de réduire le chômage avec tout ce qu'il entraine de misère sociale et de sentiment d'abandon.
Il faut aussi se mobiliser partout et
en toutes circonstances pour défendre les valeurs de la République.
Il est enfin nécessaire de tirer les leçons du passé.Les signataires décident de constituer un comité national
de vigilance contre l'extrême droite, auquel ils proposeront à d'autres forc
es politiques, syndicales et
associatives de se joindre.
Ce dernier sera chargé de conduire tout type d'action de nature à faire régresser le racisme et la
xénophobie.
Livre noir des villes FN
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Liste des organisations membres et observateurs du Comité National de Vigilance
Memb
res
Agir
Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ARAC)
CHICHE Jeunes écologistes, alternatifs, solidaires
Convention pour une Alternative Progressiste (CAP)
Coordination des Associations pour le Droit à l'Avortement et à l
a Contraception (CADAC)
FAGE
Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE)
Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture (FFMJC)
Fédération Nationale des Francas
Jeunes Radicaux de Gauche (JRG)
Le Manifeste contre le Front National
Léo
Lagrange
Les Alternatifs
Les Verts
Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)
Ligue Française de l'Enseignement et de l'Education Permanente
Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA)
Mouvement des Citoyens (MDC)
Mouvement des Citoyens Jeunes (MDC Jeun
es)
Mouvement de la Jeunesse Communiste Française (MJCF)
Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS)
Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP)
Parti Communiste Français (PCF)
Parti Radical de Gauche (PRG)
Parti Socialiste (PS)
Ras l'
Front
Réseau Voltaire
SOS Racisme
UNEF
-
ID
UNEF
-
SE
Union des Femmes Françaises (UFF)
Observateurs
Confédération Générale du Travail (CGT)
Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
Force Ouvrière (FO)
Grand Orient de France
Groupe des 10
Jeunesse Ouvrière Chrét
ienne
-
Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine (JOC
-
JGCF)
Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
SUD PTT
Syndicat des Enseignants
-
Fédération de l'Education Nationale (SE
-
FEN)
Syndicat de la Magistrature (SM)
Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA)
U
NSA Police
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Note de présentation du rapport
Le Comité National de Vigilance est né en septembre 1996 de la volonté de cinq partis politiques de réfléchir
et d'agir ensemble contre le racisme, la xénophobie et la poussée de l'extrême droite.
Très vite,
le Comité National s'est élargi à 45 organisations politiques, syndicales et associatives couvrant
l'ensemble du champ progressiste.En cela, le Comité National de Vigilance est le premier grand collectif
anti
-
fasciste à avoir vu le jour depuis 1936.
Lieu
d'échanges et de réflexion, cadre unitaire d'action, il permet de structurer et de faire avancer la lutte
contre l'extrême droite en France.
Le Comité National de Vigilance fonctionne et agit dans sa forme actuelle depuis janvier 1997.
Lors des forums c
itoyens et de la manifestation nationale du 29 mars 1997 à Strasbourg, des premières
rencontres avec des collectifs de lutte contre l'extrême droite dans le Sud
-
Est ont eu lieu.
Le Comité national de vigilance s'est alors engagé à aller dans chaque ville
gérée par le Front National, à la
rencontre des comités locaux ou des associations qui le souhaiteraient.
Sans esprit partisan, sans prosélytisme et sans a priori, le comité national a souhaité organiser ces
rencontres pour permettre avant tout à l'ensemb
le des acteurs locaux de s'exprimer, le plus librement
possible, parfois assez vertement aussi, sur leur vie quotidienne dans les municipalités FN, sur ce qui
méritait d'être davantage mis en lumière, sur l'évolution de l'attitude de ces municipalités au f
il des mois, sur
les constats citoyens qui pouvaient être faits, sur les possibilités de réactions, sur les besoins et les
revendications associatives.
Le comité national s'est engagé à tirer de ces rencontres un rapport détaillé, et à le communiquer non
seulement aux organisations concernées et aux média, mais encore aux plus hautes autorités de l'Etat, dont
plusieurs sont à l'origine de la création du Comité national de vigilance, afin d'appeler leur attention sur
certaines urgences et sur des situations
de blocages, politiques ou administratifs, sur lesquelles ces
autorités seraient susceptibles d'agir avec efficacité.
Le présent rapport a été rédigé avec ce seul objectif, loin de tout esprit polémique.
Certains ont pu être surpris de voir Nice figurer
dans ce rapport.Pour les membres du Comité, l'histoire
récente de la ville, l'action quotidienne de la municipalité,la personnalité de son maire, sont autant
d'éléments permettant d'identifier Nice comme une ville gérée par des élus d'extrême droite ou qui
en sont
proches.
Ont participé à la rédaction celles et ceux qui ont constitué la délégation du Comité national de vigilance
-
Jean
-
Luc Bennahmias, Les Verts.
-
Alain Callès, MRAP
-
Serge Jakobowicz, Parti Socialiste.
-
Michel Laurent (t), Ras l'Front.
-
Val
érie Loizon, Fédération Nationale des Francais.
-
Sébastien Moreau, Le Manifeste contre le Front National.
-
Hélène Orain, SOS Racisme.
-
Christian Piquet, Ligue Communiste Révolutionnaire.
-
Jean
-
Claude Ramos, Réseau Voltaire.
-
Jean
-
Marc Sabathé, Parti Radica
l de Gauche, coordinateur du comité national.
-
Christine Thomas, CADAC
Livre noir des villes FN
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5
Orange
Il ressort des rencontres d'Orange une fracture assez nette entre les associatifs ou les citoyens qui se sont
regroupés au sein d'Alerte Orange, et les politiques locaux en gé
néral.
Les remises en cause les plus dures s'adressent à un personnel politique local absent ou médiocre, en tout
cas jugé incapable de s'opposer avec efficacité à la municipalité Bompard.
Un fort ressentiment est nettement perceptible, tant en terme de
confiance qui n'est plus accordée aux
politiques, qu'en terme de moyens matériels et financiers dont l'indigence est dénoncée avec vigueur.
Rencontres avec "Faire Face" et "Orange 2001 "
Orange
-
26 novembre 1997
Lieu : local de l'association Orange 2001.
Cette association qui comprend aujourd'hui une soixantaine d'adhérents, s'est créée à l'initiative de militants
politiques à la suite de l'élection de la municipalité FN. Elle a pour but de préparer les prochaines élections
municipales de 2001.
Le local
, qui se trouve en face de la mairie, est régulièrement prêté à d'autres associations : Faire Face (120
adhérents), Agir et sert également de permanence aux élus de Gauclie.
Présents Faire Face, Le Manifeste, PS (secrétaire de section), FSU (section local
e, secrétaire
départemental) MRAP (département) et des militants de Faire Face, Orange 2001 et des Verts.
Climat et actions contre le FN
Journées "Vivre ensemble" : 2 jours de débat sur Orange (été 97 pendant l'université d'été du FN).Il
s'agissait de fa
ire un bilan de la situation et de réaffirmer les convictions des militants de Gauche face à la
politique mise en place par la mairie.Ces journées ont été un succès et ont rencontré un écho important
notamment grâce aux réseaux du PS et ceux d'AGIR.Un regr
et toutefois a été exprimé par certains car les
journées n'ont touché qu'un faible nombre d'habitants d'Orange, malgré l'investissement de nombreuses
associations de quartiers. A noter aussi l'organisation d'un1" mai unitaire avec "Alerte Orange" et la
par
ticipation à l'élaboration d'une charte citoyenne.
Ceux qui subissent le plus directement les conséquences de l'action municipale (les habitants des quartiers
défavorisés) sont difficiles à mobiliser.Par ailleurs, on a du mal à identifier l'électeur anony
me du FN.Par
contre, les commerçants qui se sont engagés aux cotés du FN s'affichent. lis bénéficient d'une augmentation
de leurs recettes, grâce à la mise en place d'un système clientéliste.
Les partis de Gauche et les syndicats se rencontrent régulièrem
ent et s'échangent leurs informations.Mais
les liens avec les associations sont parfois romdus.Pendant la campagne des législatives, le dialogue a été
renoué. Cette reconstruction amorcée va se poursuivre et se renforcer dans la perspective des cantonales
et
des régionales.Les militants souhaitent privilégier l'action quotidienne et régulière sur le terrain, pour
reconquérir l'électorat.
Quand le FN gère une ville, les choses sont toujours plus difficiles.Les locaux et les moyens financiers
manquent cruell
ement.Le constat unanime est qu'il faut agir en amont, avant que le FN ne s'implante
durablement.
Climat très lourd de suspicion permanent : coups de fils anonymes, lettres d'insultes, effractions aux
domiciies des élus de l'opposition, provocations devan
t le local de Faire Face.Les militants sont parfois
démoralisés et se sentent un peu seuls : beaucoup de gens sont venus les voir mais n'ont rien fait
finalement.Pourtant tout le monde perçoit la nécessité de s'ouvrir à l'ensemble du département pour
renfo
rcer le camp de la résistance, et pour informer le reste des habitants du Vaucluse qui finalement ne
savent pas ce qui se passe à Orange.
C'est d'autant plus dur que la presse locale ne passe pas grand chose et relate de moins en moins les
communiqués qui
émanent de l'opposition.Il existe un journal local qui permet de s'exprimer un peu et qui a
été créé par Faire Face, mais il manque d'argent.
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Unité
Deux manifestations unitaires ont déjà été organisées (j ee mai 96 t le, mai 97). Elles ont été un succè
s :
celle du le, Mai 97 a réuni plus de 2500 personnes ce qui pour Orange est un record.Les participants
constatent toutefois que les actions menées contre le FN sont souvent dispersées et souhaiteraient
améliorer l'unité par la création par exemple d'un c
omité départemental de vigilance.D'autres actions
unitaires seront envisagées à l'avenir.
Bilan de l'action municipale
La municipalité avait été élue dans une triangulaire, le score
-
du FN atteignant 35% des suffrages.Aux
dernières législatives, le FN fa
it le même score; il ne progresse donc pas.La question qui se pose aujourd'hui
est celle d'une reconquête de cet électorat.Le FN se structure localement mais essentiellement par les
recrutements d'agents municipaux.Ce sont donc des gens qui viennent de l'e
xtérieur et non pas des
habitants d'Orange.
Tout le monde constate la volonté de la mairie d'appliquer le programme du FN. La mairie mène des actions
similaires à celles de Vitrolles, mais la résistance des habitants est moins forte, et ces actions sont t
rès peu
médiatisées ce qui complique la tâche des militants.
En 98, les conseils municipaux se tiendront seulement tous les trois mois, alors que jusqu' à présent, ils se
tenaient tous les mois.Les conseillers de l'opposition ne peuvent consulter les doss
iers.Les agents
municipaux leur en refusent l'accès car ils ont peur. D'une manière générale, les questions posées par
l'opposition ne trouvent jamais de réponse.
La mairie est dirigée par une équipe resserrée autour du maire.Certains élus du FN sont déjà
en désaccord
avec la gestion municipale et sont partis.
Le préfet laisse faire.
Education
La municipalité affiche sa volonté d'intervenir au niveau de l'enseignement. Bompard attaque les
enseignants qu'il accuse de faire de la politique.Dans des tracts
, il leur rappelle leur devoir de réserve.
Pendant la semaine de l'éducation contre le racisme en mars dernier, la mairie a fait recouvrir les affiches
dans toute la ville.
Les parents peuvent très facilement déroger à la carte scolaire, ce qui traduit l
a volonté de créer des écoles
ghetto.Il s'agit de la mise en place d'une forme de clientélisme.
Dans le primaire, quand du matériel pédagogique est détérioré, il n'est plus remplacé.Dans certaines écoles,
le chauffage est insuffisant mais les travaux ne s
ont pas effectués, la mairie les estimant trop couteux.Les
crédits du primaire ont baissé de 10%, ce qui se répercute sur les activités extra scolaires.
Dans les collèges, les associations sportives n'ont plus de subventions.Par ailleurs, pour la piscine
et les
gymnases, les élèves du privé et les individuels sont désormais prioritaires sur les scolaires du secteur
public.
Une école dans le nord de la ville accueille des handicapés.Les aides municipales pour les agents
d'intégration ont été supprimées ce
qui rend la tâche des enseignants beaucoup plus difficile et à terme
risque d'avoir des conséquences sur les possibilités d'accueil des enfants handicapés.
Le FNJ distribue des tracts à la sortie des lycées et des collèges. Ils sont intitulés : "l'ordre d
u temple
scolaire" et envoyés à tous les membres des CA des établissements scolaires.
Culture / propagande
La plaque commémorative de la Révolution Française a disparu. Selon la mairie elle aurait été arrachée par
des taggers.A l'initiative des élus de g
auche, la plaque a été remplacée, mais les élus FN n'ont pas jugé
nécessaire d'assister à l'inauguration.
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La municipalité a souhaité réhabiliter Rimbaud d'Orange, un croisé qui avait combattu les sarrasins. Sa
statue a été déplacée dans le centre ville.
Sur le papier à en
-
tête de la mairie, la devise de la République a été remplacée par celle d'Orange : mise en
avant de la culture régionale.En juin 97, le maire a consacré la ville au Sacré Coeur.
La mairie fait un travail idéologique très important sur l
es symboles : par exemple, en changeant le nom des
salles municipales, le nom des rues. Les élus du FN sont présents à toutes les fêtes patriotiques (11
novembre, 8 mai, 14 juillet ... ). Ils cherchent à s'approprier ces symboles.
Le centre culturel d'Ora
nge a été supprimé et remplacé par un office municipal d'action culturelle, qui
organise des thés dansants, des spectacles folkloriques ou des tremplins rocks dans lesquels ils invitent des
groupes néofascistes niçois.
Le FN a mené une campagne d'affichag
e contre les journalistes de la Provence qui avaient contredit des
propos du maire.Le maire a mis en place une équipe dont la tâche est d'écrire des lettres et des droits de
réponse contre tous ceux qui viendraient à le mettre en cause.
Récemment, une por
te vitrée d'un local municipal a été brisée.La mairie et le FNont fait immédiatement
parètre un communiqué dans lequel il était précisé que le local avait été attaqué par des maghrébins. En fait,
il s'agissait de deux enfants qui jouaient, l'un ayant pouss
é l'autre contre la porte.
A la suite d'un faux tract du FN sur la création d'une école coranique à Orange, les responsables des quatre
grandes religions (musulmans, juifs, catholiques et protestants), ont organisé une conférence très suivie sur
l'intégri
sme et la laïcité.Il existe par ailleurs un comité inter confessionnel qui se réunit régulièrement et qui
semble être un lieu de résistance.C'est d'autant plus nécessaire qu'un monastère tout proche est contrôlé
par les intégristes (Le Barrou).La paroisse
catholique prend cependant position contre certaines actions
municipales, ce qui lui vaut des lettres de remontrance de la part de la mairie.
Quartiers
Des centres de loisirs et des crèches parentales ont été fermées.La volonté de la part de la mairie es
t de
concentrer les services sociaux. La CAF permet de continuer certaines activités, mais cela reste limité.
Création d'un centre de loisirs par la mairie (ALSO).Les tarifs sont de 5 francspar jour et par enfant tout
compris ! Le centre fait de la public
ité pour les scouts d'Europe, mais ils ont quand même du mal à recruter.
D'une maniere generale, la municipalité supprime tout ce qu'elle ne peut pas directement contrôler pour
recréer des structures qui sont entièrement sous sa dépendances
Le CCAS fonct
ionne différemment : les demandes sont désormais prises en compte quand elles sont
individuelles (les centres sociaux ne peuvent plus adresser de demande), ce qui permet de choisir les
familles aidées.D'autre part, certains secours sont distribués en liqui
de.
Dans deux cités, des containers d'ordures ont été retirés et n'ont pas été remplacés.De ce fait ces cités sont
toujours jonchées d'ordures ce qui les stigmatise encore plus auprès des autres habitants de la ville.
L'association des locataires se bat,
mais trouve encore trop peu d'échos. Certains centres sociaux sont des
Œlots de résistance en particulier dans le quartier de l'Aygues et celui de La Tour. Mais ils ont peu de
moyens malgré la mobilisation des associations qui proposent aux jeunes un gran
d nombre d'activité
culturelles (musique, théâtre, cinéma ... ).
Tous les contrats
-
ville ont été dénoncés, ce qui permet à la municipalité d'économiser en renonçant à
certains investissements.
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Subventions / budget municipale
Toutes les associatio
ns qui ne sont pas directement contrôlées par la municipalité ont vu leurs subventions
nettement diminuer quand elles ne sont pas purernent et simplement supprimées.
Tout le monde se demande ce que deviennent ces subventions.Servent
-
elles seulement à paye
r des
investissements routiers ? Y a
-
t
-
ii eu des embauches de policiers municipaux ? Les élus n'arrivent pas à le
savoir puisque leurs questions restent sans reponse.
Des chemins privés sont goudronnés par la municipalité.D'une manière générale, le budget
municipal prend
en charge une part importante des travaux de voirie urbaine alors qu'une partie dépend en fait de la
DDE.L'éclairage public n'est jamais défaillant, les trous dans les rues sont immédiatement
rebouchés.L'ensemble de ces actions de proximit
é convainquent certains habitants des efforts de la mairie
en faveur de la ville.Mais ces actions sont surtout concentrées au centre.La périphérie est laissée plus ou
moins à l'abandon.Pour financer ces dépenses, la mairie a également mis en vente une part
ie importante du
patrimoine municipal.
En ce qui concerne l'eau, la mairie a dénoncé le contrat pour faire baisser les prix du mètre cube payé par
les habitants.De ce fait, elle est conduite à payer elle même des investissements ce qui revient finalement
plus cher.
Les impôts n'ont pas encore baissé mais tout le monde pense qu'ils y arriveront.
Agents municipaux
Certains agents municipaux sont régulièrement menacés comme dans toutes les villes FN.La délation est de
plus en plus courante.
Les cadres ont
été licenciés et certains agents se sont vus supprimer les primes.
Il est impossible d'engager des procédures car les avocats ne travaillent pas gratuitement.
L'école de police municipale créée par la mairie UDF/RPR a été fermée, faute de candidats : el
le était logée
dans les locaux d'un ancien lycée.Le président de cette école étant le maire d'Orange, certaines
municipalités ont refusé d'y envoyer des candidats.Les baisses importantes de recettes ont entrainé sa
fermeture.
L'ancien dirigeant de la poli
ce municipale est maintenant ilotier.Il a été remplacé par un autre, membre du
FN. 4 au 5 contractuels ont été embauchés, le préfet en ayant refusé une dizaine.Bompard a décidé que ces
agents de police municipaux assisteraient armés au conseil municipal.
Actuellement tous les postes de cadres bibliothécaires sont vacants, personne ne souhaitant s'y présenter.
Du personnel municipal a été embauché dans des postes de cabinet. Le directeur de la communication est
un parent du maire.
Rencontres avec "Alerte
Orange"
26 novembre 1997
"Alerte Orange" (430 adhérents environ), est née après les élections municipales de 1995, constatant une
situation politique où les partis traditionnels n'assumaient plusleur rôle.
Il s'agissait de mettre en place très vite une s
tructure nouvelle, pour réintroduireles citoyens dans le débat
politique.
Estimant avoir eu largement raison de créer "Alerte Orange", ses militants indiquent y accueillir tout le
monde, sans exclusive, quel que soit le positionnement politique ou religie
ux de chacun, à partir du moment
où la lutte contre l'extrême droite est l'objectif commun.
"Alerte Orange" assure la réalisation et la diffusion d'un journal local.Elle mène une action d'information et
une action de vigilance sur tout ce que fait la muni
cipalité d'Orange.
Livre noir des villes FN
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9
Au delà de l'organisation de trois manifestations en 1997, "Alerte Orange" a voulu trouver d'autres formes
d'action.
Ainsi la création d'une université citoyenne a
-
t
-
elle permis de proposer aux associations des autres villes
dirigées p
ar le FN d'élaborer une charte citoyenne, véritable charte évolutive s'inscrivant dans le long terme
et non dans une perspective électoraliste.
Les animateurs d"'Alerte Orange" se déplacent partout en France pour témoigner.Ils répondent ainsi à de
nombreu
ses demandes.
Ils se veulent au coeur d'une entreprise de rénovation de la vie politique en général, en redonnant la parole
au simple citoyen.
Situation à Orange :
Compte tenu de ce qui se passe à Orange depuis plus de deux ans, tout est prioritaire et
les animateurs
reconnaissent avoir du mai à choisir entre tel ou tel thème, sachant que la presse locale n'est pas forcément
un bon relais, et que la presse nationale se focalise davantage sur ce qui se passe à Vitrolles en raison de la
dimension médiatiqu
e de Bruno Mégret.
Les relations avec les syndicats sont plutôt bonnes, mais "Alerte Orange' estime que les problèmes
relationnels subsistent avec les partis politiques.
Ainsi, il est reproché au Parti Socialiste de n'avoir jamais relayé l'action d"Alert
e Orange", à l'Observatoire
régional de lutte contre l'extrême droite de n'avoir rien fait, malgré une rencontre.
Ayant choisi de se battre à "visage découvert" pour vaincre les peurs, les militants d"'Alerte Orange" vivent
d'autant plus mal le fait de n'
avoir aucun retour des partis politiques.
D'autres organisations ont été contactées (loges maçonniques) sans qu'elles leur apportent davantage de
soutien.
Les difficultés matérielles sont grandes et les demandes de subventions restent toujours lettres mo
rtes.
Aucune municipalité ne les aide, même pour le prêt de salles.
Se disant perçue comme une structure dérangeante,"Alerte Orange" note que les associations existant sur
Vitrolles et sur Marignane semblent davantage aidées dans les Bouches
-
du
-
Rhône, et
dénonce une sorte
d'indifférence ou de crainte des élus locaux et des responsables dans le Vaucluse.
Les relations avec les élus de l'opposition à la municipalité sont cordiales. voire bonnes.Mais l'échange
d'informations est limité.
De nombreux militan
ts d' "Alerte Orange" regrettent qu'il ne se passe rien, malgré les bonnes intentions. lis
constatent aussi que ce sont toujours les mêmes qui se présentent aux élections avec la certitude qu'ils
seront battus.Ils en appellent aux structures politiques nat
ionales pour qu'il y ait un renouvellement du
personnel politique à Orange.Pour "Alerte Orange", de nombreux élus ont perdu le sens des réalités locales.
La décentralisation est elle aussi remise en cause, car elle donne trop de pouvoirs à des potentats l
ocaux.
Il semble par exemple très difficile de combattre des décisions et délibérations de la municipalité, l'Etat ne
pouvant plus intervenir pour rétablir des situations. En matière culturelle, l'Etat avait promis beaucoup.Mais
les projets restent toujou
rs bloqués, et concrètement rien ne se fait.
Un acteur social dénonce le même type de situation dans son champ d'activité. "On nous dit de rester sur le
terrain, sinon ce sera la catastrophe, mais on ne nous donne aucun moyen pour résister, poursuivre nos
actions ou en développer d'autres.La mairie nous combat et personne ne vient nous aider".
Le FN arrive finalement à jouer avec les règles démocratiques.
Les suppressions de subventions, les décisions qui touchent les écoles, les personnels, les associat
ions, ne
sont pas remises en cause par l'Etat.
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Le sentiment d'abandon de l'Etat est souvent exprimé.Certains militants se demandent s'il ne devrait pas y
avoir une législation particulière pour aider les associations des villes FN.
De nombreux habitants
d'Orange sont découragés.Certains ont envie d'aller habiter ailleurs.
Mais, le plus grave, c'est la passivité ou l'acceptation d'une majorité de la population.Il n'y a pas de véritable
réaction contre le FN, malgré ses attaques contre l'enseignement, la c
ulture, la bibliothèque municipale.
Nombreux sont les habitants d'Orange qui ne comprennent pas le combat contre le FN et qui pensent que
les reproches sont exagérés. Le discrédit de la politique est tel que les gens ne participent pas à la vie
politique,
s'en désintéressent.
Un militant d' "Alerte Orange" intervient pour rappeler qu'il n'y a pas de fatalité à l'arrivée du FN dans une
ville.
Il y a en effet de nombreuses villes, y compris dans le Sud
-
Est, où le FN n'arrive pas à s'implanter, parce
que le
s partis politiques traditionnels sont présents sur le terrain et jouent leur rôle.
Pour lui, à Orange, la classe politique n'est pas en mesure de régler les problèmes, la gauche est en
contradiction avec ses propres déclarations, notamment celles de ses
représentants les plus éminents, élus
dans le sud
-
est.
Alerte Orange considère que, même si sa démarche est mal comprise, elle correspond à'une véritable
carence du politique dans cette ville.
En conclusion, 'Alerte Orange" résume ses préoccupations
-
ca
rence politique locale,
-
sentiment d'abandon de l'Etat et des autres collectivités,
-
nécessité d'une législation d'exception adaptée à la résistance dans les villes FN
-
manque de moyens matériels et financiers,
-
manque de mobilisation citoyenne.
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Vitrolle
s
Coordination des associations vitrollaises (CAV)
-
Maison des syndicats
-
27 novembre 1997
Il se dégage de la rencontre le sentiment qu'il y a véritablement une "résistance" à Vitrolles à travers le
milieu associatif qui se bat pour chaque pouce de ter
rain et sait travailler en concertation, chacun selon sa
spécificité.L'expression citoyenne est donc essentiellement associative et il ne faut pas occulter la faiblesse
des structures politiques locales.
De son côté, la municipalité FN utilise les mêmes m
oyens que dans les autres villes : jouer le pourissement
des situations générant les conflits, satisfaire immédiatement les besoins de proximité (propreté, voierie), en
flattant l'individualisme au détriment de l'intérêt général, développer le sécuritaire,
passer des messages
forts sur l'immigration et les jeunes par des rejets
-
boucs émissaires visibles et médiatisés, attaquer les
associations culturelles, substituer l'action d'une association proche du FN, "Fraternité française" à celle des
structures soci
ales habituelles, développer le discours et la pratique de la préférence nationale.
La résistance structurée autour des activités culturelles, des droits de l'homme et maintenant d'un centre
social, ainsi que la volonté du FN local d'agir vite et par affr
ontement direct médiatisé, renforcent l'effet vitrine
de Vitrolles par rapport aux autres villes gérées par le FN.
Ces effets ont pour conséquence un soutien de la population, de part et d'autre.
Soutien à la résistance et aussi à la municipalité.C'est c
e qui fera peut
-
être basculer la ville lors des
prochaines élections si le champ politique est réinvesti par les organisations politiques et si la Préfecture et
le Conseil Général apportent un réel soutien et sont intraitables sur le respect des principes
républicains.
Contrairement à ce qui se passe dans d'autres villes à municipalité FN, la situation est visiblement très
conflictuelle.Mais de ce fait elle exprime la volonté de résistance ce qui est finalement porteur d'espoir pour
le futur, s i les Vitro
llais ne sont pas abandonnés à eux
-
mêmes ...
Voici l'essentiel des interventions de la CAV
Présents : la Courte échelle, Léo Lagrange, MRAP, Ras l'Front, La Charrette, LDH, SOS Racisme, CFDT
communaux, Les Verts (Vitrolles
-
Aix), Mouvement démocratique
vitrollais (MDV), F MJC, PRG, Les Pins
Services (régie de quartier), UL CGT, LCR, PCF.
La CAV est fondée en avril 1997 par 40 associations qui se donnent pour objectifs de se doter de locaux et
de moyens indépendants de la municipalité FN et de défendre l
es intérêts et les valeurs du mouvement
associatif.Elle organise des actions quotidiennes sur le terrain.Des réunions mensuelles permettent la mise
en commun d'informations et la préparation d'initiatives unitaires (manif du 1er mai, actions de soutien au
Sous
-
marin, fête de la musique, grand pique
-
nique de la solidarité ...
Si la présence du couple Mégret joue un rôle médiatique incontestable, l'homme clé est M. Fayard, premier
adjoint.C'est la résistance quotidienne au coup par coup qui nous accorde une
couverture médiatique.D'où
l'importance de la circulation de l'information entre nous et la promptitude des réactions dans l'unité.Mais
nous commençons à nous essouffler.
Faut
-
il pratiquer une politique de la terre brûlée ou résister en réinvestissant le
champ social ? Nous
sommes en campagne électorale depuis 1992, nous avons le sentiment d'un lâche abandon des
politiques.Ils ont abandonné le travail de terrain, seules les associations l'ont assumé.Vitrolles a été vendue
au FN par une désastreuse politiqu
e de la ville.Les choix municipaux (télésurveillance, réorganisation des
cantines scolaires ... ) datent d'avant le FN, droite et gauche sont responsables.Les choix nationaux
(politique de l'immigration, loi sur la nationalité) pèsent sur la vie politique
locale, aujourd'hui nos relations
avec les élus de gauche sont cordiales mais sans plus.
Nous portons un sentiment profond de culpabilité qui pèse sur nous de l'extérieur.
Vitrolles est montrée du doigt.
On assiste à une lente destruction par la mise en
place de la politique de préférence nationale.
Livre noir des villes FN
-
12
La culture est devenue un point d'ancrage de la résistance. Mais les politiques ne mènent aucune action de
terrain, rien n'est fait en terme de citoyenneté pour regagner la ville.
Ce sont les associations et
quelques vitrollais qui font tout le travail, et ils sont les premières victimes de la
municipalité.
Les locaux municipaux sous convention ont été fermés aux associations, il vous faut convaincre les
partenaires financiers de nous aider à rester sur Vitr
olles.En particulier le Conseil Général pourrait nous
permettre des engagements sur le long terme.Le non
-
renouvellement des conventions avec la municipalité
FN a provoqué un affaiblissement et la fermeture des centres sociaux qui n'ont pu être compensés qu
e par
une croissance des interventions ministérielles.Faut
-
il que l'Etat se substitue à la carence du FN au risque
de renforcer son image de bon gestionnaire ? Pourtant la persistance de l'activité dans les centres sociaux
constitue des foyers de résistanc
e indispensables.
Les deux thèmes majeurs de la municipalité FN sont sécurité et immigration. Mise en place des brigades
d'intervention rapide et recrutement intensif de policiers municipaux provoquent des dérapages anti
-
jeunes
et racistes.Des verrous sau
tent (affaire du lycée Pierre Mendès France : la secrétaire du lycée soutenue par
son proviseur refuse d'inscrire une élève d'origine maghrébine).Aux prétexte de conditions sanitaires et de
sécurité, la municipalité supprime les zones de stationnement pour
les gens du voyage.La mairie ne délivre
aucun certificat d'hébergement, les demandes de régularisations ou de naturalisations sont bloquées.S'ils ne
peuvent appliquer légalement leur politique de préférence nationale, ils réussissent à contourner l'obstac
le,
notamment par leur politique du logement et l'action sociale.Les associations à caractère social
disparaissent faute de subventions et sont remplacées par l'association
"Fraternité Française".Nous demandons de l'aide pour que le Préfet applique les lo
is.
Nous préparons une exposition sur "Vitrolles et ses préjugés", plusieurs réunions publiques et nous
pratiquons la guérilla juridique.Mais il faut être réaliste.On intervient toujours à la marge face aux moyens de
propagande de la mairie et de sa polit
ique d'implantation dans les quartiers.
La première réaction du Conseil Général a été de nous dire : "On va vous aider pour vous installer et vivre
ailleurs".Les associations ont choisi de rester car le FN se développe sur la destruction du lien social, p
ar
l'affaiblissement du tissu associatif jusqu'à sa disparition.La municipalité, en supprimant les aires de jeux, en
diminuant les interventions de la voirie et des services d'entretien accentue encore les tensions.
19 emplois ont été supprimés dans les r
égies de quartier.Un vrai danger apparaît dans l'implication du FN
dans les associations qui acceptent malgré tout de collaborer.
Le FN mène aussi des actions symboliques comme débaptiser des rues, ou lancer une propagande
néofasciste de récupération cult
urelle (Saint Exupéry).
Plus de 40 cadres des services municipaux ont démissionné ou ont été licenciés, ils n'ont pas été
remplacés, ce sont les élus FN qui occupent leurs fonctions et appliquent directement la politique
municipale.Les pressions sur les s
alariés (insultes, cabales, harcèlement téléphonique) sont insupportables.
Les services municipaux sont privatisés.Il faut porter le débat au sein de nos propres associations et faire le
lien entre notre statut de salarié, sa défense et le champ politique
.Cela exige une formation des cadres et
des militants sur le discours et la pratique du FN.Il n'y a plus d'encadrement sur la ville et il n'y a pas d'appel
à candidats.
La mairie préfère recruter à l'extérieur des proches du FN.Ainsi, elle cherche à recru
ter un directeur des
services techniques.Le ministèe de l'intérieur peut s'y opposer si cette personne n'a pas les qualités
requises, malgré la volonté politique de la mairie d'imposer un militant ou un sympathisant FN.
Préfecture et Tribunal Administrati
f peuvent constituer des points de résistance essentiels.L'Etat doit imposer
aux préfets l'exercice effectif de ses devoirs, nous avons le sentiment en ce domaine d'une politique
attentiste.
Le MDV, créé quelques mois avant les élections de 1997 pour perm
ettre l'expression citoyenne dans une
alternative politique de gauche" publie un journal TAM
-
TAM dont l'objectif est de passer de l'expression anti
-
FN à des propositions constructives, de réinvestir le terrain.
Livre noir des villes FN
-
13
Le MDV est une véritable alternative politiq
ue, il permet à tous les citoyens de s'exprimer. Ce qui a été dit
sur les associations est vrai. Beaucoup ne sont plus subventionnées. Seules 2 associations ont été aidées
par le Conseil Général des Bouches du Rhône.
Nous essayons de faire bouger les Vitr
ollais.
Pour le soutien au Sous
-
Marin, cela a marché.Il y a eu 300 personnes au pique
-
nique du 1 er mai.On
compte aussi sur un fort tissu associatif qui existait avant.
Le FN est apparu en 1985 et nous avons été trop lents au démarrage.Pour le FN, Vitrol
les est une
expérimentation qui vise la région toute entière.Localement nous sommes trop faibles, il nous faut des relais,
une aide financière pour nous lier aux autres villes.
Pour le FN, Vitrolles est un enjeu national.La réponse des forces politiques n
'est pas à la mesure de
l'investissement du FN.Il faut se souvenir que la droite soit est restée neutre, soit a appelé à voter FN.On
assiste à une incroyable progression des actes anti
-
jeunes, les gens se lachent, des milices se
constituent.Par exemple, on
a vu des membres du FNJ dormir dans les locaux municipaux pendant la
campagne des législatives : la police n'est pas intervenue.
Une partie de la population adhère aux principes de l'Ordre Nouveau. Beaucoup de gens pensent ne pas
s'être trompés.Il faut m
onter des contre feux, pour le plaisir de vivre ensemble, pour la reconnaissance de la
différence de l'autre.
Les gens ressentent le poids de la politique du FN, mais ils ne sont pas prêts à se mobiliser car ils font la
comparaison avec l'ancienne équipe
municipale.Il faut expliquer les failles de la gestion municipale du social
: si la municipalité cesse de subventionner les associations, les centres sociaux et que le Conseil Général se
substitue à sa carence, où va l'argent ? Beaucoup de questions se pos
ent.Qui finance les procès de la
mairie ? Qui peut contrôler de l'extérieur les recrutements ?
Il y a eu 145 licenciés par la mairie, plus les 19 de la régie de quartier. 100 personnes ont été
embauchées.Ce n'est pas difficile, ceux qui gênent ou qui dépl
aisent sont remplacés.C'est ce qui s'est passé
à la Maison de Quartier.
La municipalité a embauché 3 contrôleurs, des bénéficiaires de RMI qui pratiquent en toute illégalité de
véritables enquêtes policières.La mairie a embauché plus de 40 agents pour la
police municipale qui
constitue une agence de renseignements pour le FN.Il faudrait rechercher leur lien avec le DPS.Toutes les
demandes effectuées auprès des CCAS sont renvoyées vers Fraternité Française. 12 associations bidons
sont nouvellement subventio
nnées.
Il y a une volonté de privatiser des services avec reconc entration (passage de 15 grands services à 4).Le
service technique n'existe plus, sauf pour les interventions rapides.Le service de ramassage des ordures
ménagères sera bientôt privatisé.Il
y a eu beaucoup de départs, mais aussi de grosses promotions internes,
parfois surprenantes au vu des compétences requises.La préférence est toujours donnée aux militants ou
aux sympathisants du FN.
Il est nécessaire de diffuser des informations précises
budgétaires et financières sur la dilapidation des
fonds publics.Les impôts locaux ont diminué de 0,1% alors que le mètre cube d'eau a augmenté de 2 Fr.
Les gens sont trompés et ils ne le savent pas.
Rencontre avec des lycéens du Lycée Mendès
-
France
-
Vi
trolles
27 novembre 1998
Une jeune lycéenne, dont les parents sont originaires du Maghreb, relate sa mésaventure au secrétariat du
proviseur du Lycée Pierre Mendès
-
France de Vitrolles "Avec la tête que tu as, tu ne vas pas t'inscrire en
terminale !"
La j
eune fille raconte son combat, en vue du procès qui doit avoir lieu le 13 janvier.Un bus sera loué pour se
rendre au procès.
Une association de lycéens (FIDL) se constitue.Des professeurs se sont engagés aux côtés des
élèves.L'action est plus facile au ly
cée Jean Monnet.


14/03/2014

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