Le militant d’extrême droite Hervé Lalin (dit Ryssen) a été condamné vendredi à deux mois de prison ferme pour menace de mort homophobe proférée à l’encontre de Bertrand Delanoë. Le tribunal correctionnel de Paris l’a en outre condamné à verser un euro de dommages et intérêts au maire PS de Paris et 1 000 euros au titre des frais de justice.

Il avait déjà été condamné une première fois dans cette affaire à trois mois de prison ferme le 7 novembre 2013. Mais comme il n’avait pas reçu régulièrement sa convocation, il avait fait opposition contre le jugement et avait été rejugé, cette fois en se présentant devant les juges.

Dans un billet publié en octobre 2011 sur son blog, fermé depuis, Hervé Lalin se disait persuadé que la police allait venir le chercher. «Les super-flics du Raid ont sans doute été informés de notre projet de pulvériser» Bertrand Delanoë, «mais ce n’est que partie remise», disait-il. Devant les services de police, il avait invoqué l’humour. Ses propos étaient accompagnés d’injures homophobes, qui lui ont valu une condamnation de ce chef à 6 000 euros d’amende le 2 octobre 2012 par le tribunal correctionnel de Paris.

ECRITS ANTISÉMITES, PROVOCATION À LA HAINE RACIALE ET ENTARTAGE

Hervé Lalin a déjà eu maille à partir avec la justice en raison d’écrits antisémites et a été condamné à plusieurs reprises. En février 2012, il avait été condamné à 5 000 euros d’amende pour avoir diffamé la communauté juive dans l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, en lui imputant une propension à l’inceste. En février 2009, il avait également été condamné à 7 500 euros d’amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié sur son blog des propos antisémites critiquant le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (LDH), Michel Tubiana.

Figure de l’extrême droite, ex-membre du Front national et professeur d’histoire, Hervé Lalin avait aussi été condamné en 2004 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté, avec un mélange de mousse à raser et d’encre, un prêtre de la basilique de Saint-Denis à qui il reprochait d’avoir accueilli des sans-papiers.

AFP